UNE éTUDE SUGGèRE QU'UNE PETITE SIESTE PERMET DE LUTTER CONTRE LE VIEILLISSEMENT DU CERVEAU

Piquer un somme en plein jour contribuerait à la bonne santé du cerveau et permettrait de lutter contre l'atrophie cérébrale.

Avis aux amateurs de petits roupillons, ce ne serait plus la peine de culpabiliser. Dormir quelques minutes la journée pourrait en effet contribuer à protéger la bonne santé du cerveau, selon une étude parue dans la revue Sleep Health et relayée par le journal britannique The Guardian.

Toutes les études ne s'accordent pourtant pas sur les bienfaits de la sieste: certaines suggèrent que dormir longtemps en pleine journée pourrait être un symptôme précoce de la maladie d'Alzheimer. D'autres estiment au contraire que piquer un somme pourrait améliorer la capacité d'apprentissage.

Les chercheurs de l'étude relayée ce mardi affirment, eux, avoir trouvé des éléments suggérant que la sieste pourrait contribuer à lutter contre l'atrophie cérébrale, soit un rétrécissement du cerveau, un processus qui vient avec l'âge.

"Nous avons trouvé un lien entre les siestes diurnes habituelles et un volume cérébral total plus important", indiquent les scientifiques.

"Cela pourrait suggérer que les siestes régulières offrent une certaine protection contre la neurodégénérescence en compensant un sommeil insuffisant", poursuivent-ils.

2,6 à 6,5 années de vieillissement en moins

L'équipe de chercheurs s'est appuyée sur les données de la UK Biobank, qui rassemble des informations sur la génétique, le mode de vie et la santé de 500.000 personnes âgées de 40 à 69 ans au moment de leur recrutement.

Les scientifiques ont utilisé les informations de 35.080 participants afin de vérifier si une combinaison de variantes génétiques déjà associées à la pratique habituelle de la sieste était aussi liée au volume du cerveau et d'autres aspects de la santé cérébrale.

Résultat: les chercheurs ont constaté une relation entre la prédisposition génétique à la sieste régulière en pleine journée et un volume cérébrale qui connaîtrait de 2,6 à 6,5 années de vieillissement en moins.

"Il se pourrait qu'une courte sieste diurne contribue à préserver le volume cérébral, ce qui est positif, potentiellement, pour la prévention de la démence", a déclaré la professeure Victoria Garfield, de l'University College de Londres, et co-auteure de l'étude.

Des résultats à prendre avec quelques précautions

Selon elle, des études précédentes suggèrent qu'une sieste allant jusqu'à 30 minutes pourrait être bénéfique pour notre corps.

Victoria Garfield précise néanmoins qu'il existe beaucoup d'autres facteurs qui affectent le volume cérébral. The Guardian ajoute lui que la durée exacte des siestes associées aux bénéfices n'est pas claire dans l'étude.

Interrogée par le média britannique, la professeure Tara Spires-Jones, présidente de la British Neuroscience Association et cheffe du groupe au UK Dementia Research Institute salue quant à elle ces résultats mais tient à rester prudente en soulignant que les habitudes de sieste déclarées par les participants à la UK Biobank n'étaient peut-être pas assez précises.

"Cette étude est est importante car elle vient compléter des données indiquant que le sommeil est important pour la santé du cerveau", a-t-elle néanmoins conclu.

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