TENDANCE HOMME : LA CHEMISETTE, OUI OU NON ?

La chemise a depuis longtemps sa version estivale : la chemisette.

Entendons par là une chemise aux manches courtes. Mais derrière cette définition simple se cachent des embûches. Quelle chemise ? Quelle taille des manches ? Ce qui signifie que définir une chemisette est moins facile que ça en a l’air. Il en existe donc de plusieurs genres, et de ces genres dépend leur quotient de style.

Prenez une chemise « normale », destinée à être portée au bureau sous un costume. Une sorte d’uniforme, en quelque sorte. Coupez-lui les manches et faites-en une chemisette – ce qui ne sera pas nécessaire : le modèle existe dans le commerce. A-t-elle la même allure qu’une chemise ? Non. A-t-elle de l’allure ? Pas davantage. La chemisette de bureau, c’est « niet ».

Mais il existe des chemises d’uniformes, des vrais ceux-là (non, nous n’aborderons pas le sujet de la chemisette militaire, appréciée dans les contrées chaudes), que l’on porte dans des chaînes de fastfood, par exemple. Ne cherchant pas à ressembler à une chemise traditionnelle aux manches coupées, elles ne manquent pas toujours de grâce. Il faut dire que, souvent, elles lorgnent du côté de la chemisette façon « cubaine ».

Et celle-ci, la cubaine, que d’ailleurs l’on appelle chemise et pas chemisette, a les faveurs des hommes stylés. Tout d’abord parce qu’elle est originale, dans le sens où elle a son idiosyncrasie. Elle n’essaye pas d’être une chemise à manches courtes… elle est une chemise dont les manches sont courtes, nuance !

Tout en elle marque la différence. Elle ne se rentre pas dans le pantalon, mais se porte fièrement dessus. Son col dit « non » à la cravate : il est évasé et n’a pas de bouton. La chemise à col cubain (de même que ses variantes, la chemise hawaïenne et la chemise de bowling) est véritablement une chemise faite pour accueillir la douceur de l’été. Elle est flottante, et donc ne colle pas à la peau, taillée dans un tissu léger.

En général, elle est sobre, dans des tons beige ou havane, voire crème, abandonnant à sa cousine hawaïenne le plaisir des imprimés floraux et à la chemise de bowling les signes distinctifs et folie de color blocks. A ces trois cousines, la mode a dit oui depuis longtemps. Et le public aussi.

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